La micro entreprise : le chant des sirènes ?

La micro entreprise est un des régimes pour lequel on peut opter lorsque l’on souhaite lancer son entreprise individuelle.

Plébiscitée comme étant une forme simplifiée, elle a su, au fil des ans, trouver sa place dans le paysage de l’entreprenariat français.

A bien des égards, la micro entreprise est pleine de promesses. La gestion comptable est simplifiée, la détermination du bénéfice imposable se fait de manière forfaitaire sur la base du chiffre d’affaires, les dispositions de l’article 293 B du CGI « franchise en base de TVA « s’appliquent, les cotisations sociales sont calculées en proportion du chiffre d’affaires encaissé et ce, à un pourcentage avantageux.

Mais derrière cette peinture idyllique se cache une réalité qui peut s’avérer décevante, voir même, périlleuse.

Le premier risque concerne le dépassement des seuils en fonction de l’activité concernée. Dans une telle hypothèse, le micro entrepreneur basculera dans le régime plus classique de l’entreprise individuelle. La simplicité alléchante de la micro entreprise disparaîtra alors pour laisser place à un cadre plus contraignant.

Le second inconvénient porte sur les charges du micro entrepreneur. En cas de bénéfice d’une franchise en base de TVA, il est impossible de récupérer la TVA payée sur les stocks et les achats. Par ailleurs, le micro entrepreneur est dans l’impossibilité de déduire ses charges professionnelles de son chiffre d’affaires.

Le troisième bémol concerne le développement de la micro entreprise. Celui-ci demeurera nécessairement restreint dans la mesure où le micro entrepreneur s’évertuera à ne pas dépasser les seuils de chiffre d’affaires. 

Enfin, la dernière difficulté réside dans l’image du micro entrepreneur. Que ce soit à l’égard de la clientèle, des fournisseurs ou encore des partenaires économiques, la micro entreprise ne revêt pas le même gage de sérieux et de sécurité juridique que d’autres. 

D’un point de vue entrepreneurial, la micro entreprise est donc utile pour tester un projet sans trop s’impliquer et escompter le développer.

Toutefois, la simplicité affichée par ce régime n’autorise pas le micro entrepreneur à agir de manière simpliste.

N’oubliez pas qu’être encadré, c’est être sécurisé.

Avant de vous lancer, ayez le bon réflexe et consultez un Avocat.